La psychanalyse
Inventée par Freud, la psychanalyse est à la fois une théorie et une pratique qui a pour objet l’inconscient. Également appelée cure analytique, elle est une forme de psychothérapie dont le but est d’élucider la dimension inconsciente des symptômes et plus particulièrement ceux qui ont leurs racines dans l’enfance ou la petite enfance.
Les personnes en analyse ne sont pas des patients mais des « analysants » car une véritable démarche personnelle et un investissement sont requis, on dit aussi, un travail, le thérapeute étant l’«analyste».
La psychanalyse est fondée sur deux concepts : le transfert et le cadre analytique, et sur une pratique : la libre association. Le transfert est tout ce que l’analyste va représenter pour l’analysant. C’est un mécanisme universel qui constitue un moyen de faire émerger l’inconscient. Le cadre analytique définit les conditions dans lesquelles se déroulera la cure : le lieu, la durée et la fréquence des séances, le coût et le mode de paiement, la position de l’analysant et de l’analyste : l’analysant allongé sur le divan, l’analyste assis en arrière en retrait de manière à ne pas avoir d’échanges de regards, ou bien analysant et analyste assis en vis-à-vis. En principe, une psychanalyse requiert au minimum une séance par semaine, voire deux ou trois, et se déroule sur le divan. C’est un contrat entre
l’analyste et l’analysant qui sera le garant de la bonne marche de la cure analytique.
L’accès à l’inconscient est une porte qui permet de mieux se connaître afin de trouver des solutions aux problèmes personnels qui empêchent d’avancer et qui font souffrir. L’analysant est invité à pratiquer la libre association, c’est-à-dire exprimer toutes les idées qui lui viennent, sans tri. La psychanalyse requiert une parole libre et libérée, non bloquée par la peur du jugement, sans auto-censure et sans désir de plaire. La détente liée à la position allongée permet d’exprimer plus facilement rêves et désirs présents ou passés. Elle incite également à la régression afin de retrouver les souvenirs d’enfance et les fantasmes les plus anciens. Il est nécessaire que l’analysant puisse s’exprimer en dehors de toute influence directe de l’analyste. Pour cela, impartialité, disponibilité, bienveillance de la part du psychanalyste sont requises.